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Ancien gouverneur de Caroline du Sud, membre du Parti républicain, David Beasley est directeur du Programme alimentaire mondial (PAM), l’agence humanitaire des Nations unies, depuis 2017. Il a visité, depuis, une cinquantaine de pays et arrive d’Afrique de l’Ouest. Il s’est rendu à Paris, vendredi 8 juin, pour rencontrer des membres du ministère des affaires étrangères, des représentants de l’Agence française de développement et des députés.
Quel est aujourd’hui votre regard sur la question de la faim dans le monde ?
Le nombre de personnes qui ont faim a diminué durant des décennies : il est passé de 1 milliard il y a vingt-cinq ans à 777 millions en 2016, alors que la population mondiale augmente. C’est la bonne nouvelle. De même, l’état de pauvreté et de faim aiguës est passé de 90 % il y a deux cents ans à environ 10 % aujourd’hui.
Mais pour la première fois depuis fort longtemps, la faim et la malnutrition augmentent de nouveau : on est passé de 777 à 815 millions de personnes en un an. Et les cas de famines aiguës, dues aux conflits et aux migrations forcées, croissent aussi : de 80 à 124 millions de personnes en un an. Pourquoi ? Le changement climatique mis à part, la réponse principale est que les famines sont la responsabilité de l’homme, elles sont dues aux guerres provoquées par les humains.
Parmi les 815 millions de gens qui ont faim, 60 % vivent en zone de conflit, et si plus personne n’avait faim en Chine et en Inde, ce serait 90 %. D’ailleurs, 80 % des budgets du Programme alimentaire mondial sont alloués aux zones de guerre. Plus de 50 % de l’aide humanitaire globale en 2017 a été consacrée à quatre pays : Syrie, Irak, Yémen, Soudan du Sud. Ces pays en guerre captent tout l’argent au détriment de régions du monde qui ont aussi cruellement besoin d’aide humanitaire, comme les pays du Sahel.
Le Monde
Vous pouvez télécharger ce document ici :
« La faim est la pire crise humanitaire depuis la seconde guerre mondiale »
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