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La police de la ville province de Kinshasa a reçu l’instruction de traquer les jeunes filles surnommées UJANA, il semble que l’instruction a été donnée par le Gouverneur de la Ville de Kinshasa, André Kimbuta Yango. L’objectif poursuivi est de combattre la prostitution chez les mineurs et maintenir une atmosphère de respectabilité dans la ville.
Kinshasa est connue pour être la ville de la musique mais aussi la plus mouvementée du continent. Dans les rues de Kinshasa tout est en mouvement, les terrasses, les boîtes de nuit, les bars et les bistrots naissent tous les jours partout sans que le pouvoir public ne pipe un seul mot.
Il s’observe depuis un moment dans la capitale, un phénomène qui tire son nom d’une école de formation des jeunes footballeurs nommée UJANA. Notons que UJANA est un nom swahili qui signifie ‘’jeunesse”. Avant la récupération de ce nom par ces jeunes filles, Ujana indiquait le Centre de formation, mais aujourd’hui quand on parle d’UJANA, on fait référence à une catégorie de jeunes filles dont l’âge varie entre 15 et 23 ans.
Ces jeunes filles qui se nomment UJANA sont souvent habillées soit en robe moulante, transparente sans sous-vêtements ni soutien, en exposant leurs tétons au vu de tous, ou bien, avec des culottes style chambre.
Beaucoup d’habitants de Kinshasa sont mécontents de cette situation : « Cet habillement est la pire prostitution en plein jour et il faut y mettre fin avant que la catastrophe n’arrive ».
Il est vrai que l’Etat a la responsabilité de maintenir l’ordre public pour l’intérêt de tous, mais il est aussi vrai qu’en RDC, dans pareilles circonstances, la police dérape toujours et les dégâts sont souvent plus graves que le phénomène à combattre.
La police est-elle capable de distinguer les UJANA avec d’autres filles qui vaguent librement à leurs occupations ? Les informations qui tombent à notre rédaction ne sont pas rassurantes. La police va au-delà des UJANA et d’autres filles sont interpellées dans l’objectif de les rançonner.
Pour combattre ce phénomène, la traque policière n’est pas la bonne stratégie. Il faut par contre privilégier la sensibilisation que la force. Les Organisations Non Gouvernementales de Développement, les églises et bien d’autres structures sont bien habilitées à réaliser de telles missions.
La traque des Kuluna dans la ville de Kinshasa a abouti à des bavures policières qui ont finalement sapées l’action de la police. Les autorités civiles et militaires de la ville de Kinshasa sont invitées à la responsabilité. Seule la sensibilisation suivie d’autres actions d’encadrement de ces jeunes filles désœuvrées est capable de changer la donne. La traque par la police avec des dérapages condamnés ci et là n’apportera aucune solution, mais risque de créer d’autres dossiers relatifs aux droits de l’homme, etc. Notre rédaction invite les ONG et les Eglises à jouer un rôle positif pour mettre fin à cette délinquance dont l’origine se situe dans la mauvaise gouvernance du pays. Les jeunes filles pour de raison de survie se font appeler UJAN A sont les victimes de la gouvernance chaotique du pays.
La Rédaction, le 23 septembre 2018
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