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Après la pluie diluvienne du 03 au 04 janvier 2018, l’heure est au bilan humain et matériel de cette catastrophe naturelle. Une
quarantaine de morts, des maisons détruites, des routes coupées, des infrastructures d’approvisionnement en eau et électricité
endommagées, la liste est longue. Kinshasa ressemble à une ville fantôme, un espace occupé par des immondices et des ravins, mais
aussi, administré par des méthodes et stratégies qui remontent à la période antique.
La gestion d’une ville de plus de 10 millions d’habitants n’est pas un slogan politique mais exige une planification et une
organisation sérieuses. Le pire est à venir avec les changements climatiques si la gouvernance des villes de la République Démocratique du
Congo ne change pas. Il est scientifiquement prouvé que c’est de bonne utilisation et de l’organisation rationnelle de l’espace que
dépend le développement d’un pays. Lorsque l’espace est géré avec une légèreté inimaginable comme c’est le cas de la ville de
Kinshasa, il faut s’attendre au pire.
Le développement d’une ville ou d’un pays est le résultat de la conjugaison de plusieurs facteurs : planification, aménagement du
territoire (AT), etc. L’AT découle de la volonté politique d’organiser la géographie humaine et économique d’un espace donné. Tant que la
volonté politique fera toujours défaut, l’espace occupé se transformera lentement et sûrement en un mouroir.
La mission première du pouvoir public est d’organiser la société en y imposant l’ordre public. Les causes principales de cette catastrophe
humaine et matérielle sont : l’absence d’un plan d’urbanisme actualisé pour la ville de Kinshasa, l’impunité et le trafic d’influence
qui gangrènent la société congolaise, l’incapacité des autorités et leur complicité dans les occupations illégales des sites non
appropriés aux bâtis, le disfonctionnement des services de cadastre et d’urbanisme, la non-application des lois relatives à
l’urbanisme et à l’habitat, etc. Ainsi, des maisons sont construites à quelques mètres du chemin de fer, sur les caniveaux,
sur les sites érodables, etc.
Le gouvernement provincial est invité à prendre des dispositions nécessaires pour que les bidonvilles cessent de pousser comme
des champignons dans la ville en créant des nouveaux quartiers urbanisés. Cet appel sera-t-il entendu ? Rien n’est sûr.
La mauvaise répartition des ressources nationales entre une minorité de plus en plus riche (hommes politiques, mandataires de
l’état, opérateurs économiques véreux, etc.) et la majorité de la population précarisée par une élite corrompue, serait à la base
des lotissements anarchiques par des pauvres citoyens. Où sont passées toutes les promesses sur les logements sociaux en RDC ?
La croissance urbaine rapide et anarchique de la ville de Kinshasa, sur fond de pauvreté et de précarité d'une partie importante de
la population en matière de logement, d'éducation et de transports en commun, doivent interpeller les autorités nationales et
urbaines. Il faut solutionner le problème avant qu’il ne soit trop tard.
Fait à Kinshasa, le 07 janvier 2018
La Rédaction
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La pluie diluvienne du 3 au 4 janvier 2018 à Kinshasa : des dégâts humains et matériels importants
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