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Quelque 13 millions de Congolais vivent dans une insécurité alimentaire extrême, dont 5 millions d’enfants, et la tendance est à l’aggravation de la situation, a alerté le PAM (Programme alimentaire mondial, une agence de l’Onu) la semaine dernière.
Ces chiffres ont été révélés par Claude Jidibar, représentant du PAM à Kinshasa, à Onu Info.Ils font du cas congolais la deuxième crise alimentaire la plus grave au monde après le Yémen. Or le Yémen est un pays désertique et en guerre, ce qui n’est pas le cas de la RDC. Début 2018, 7,7 millions de Congolais souffraient d’une grave insécurité alimentaire, dans un pays qui n’exploite que 10% de ses terres arables. Seul 1% du budget est réservé à l’agriculture, dont seule la moitié est effectivement décaissée.
Nombreux conflits internes
Celle-ci, en revanche, est le théâtre de nombreux conflits internes depuis le début du siècle. Les deux Kivus vivent depuis deux décennies une situation de guerre. A la faveur de la crise politique provoquée par le refus de Joseph Kabila de quitter le pouvoir, d’autres conflits armés ont surgi: au Kasaï (Kamwina Nsapu), au Tanganyika (guerre Pygmées-Lubakats), en Ituri (attaques inexpliquées de jeunes Lendus équipés de Motorola), au Maï Ndombe (attaque contre les Banunu).
« Nous avons eu jusqu’à 4,5 millions de personnes déplacées dans ces zones rurales », rappelle M. Jibidar. « Ce sont des gens qui n’ont pas pu continuer à cultiver. Cela a continué pendant plusieurs saisons agricoles (NDLR: au nombre de 2 à 3 par an au Congo) et la situation s’est déteriorée avec le temps ». Une partie des déplacés étant accueillis dans des familles, les ressources de celles-ci s’amenuisent rapidement et les hôtes sont, à leur tour, placés en situation d’insécurité alimentaire.
« Ce que l’on voudrait, c’est faire en sorte que ces gens arrivent à se prendre en charge et que l’on puisse se tourner vers d’autres priorités que de donner à manger aux gens dans un pays qui peut produire plus que sa population ne peut manger ».
Sous le régime Kabila, malgré une croissance économique soutenue pendant 7 à 8 ans, proche des taux chinois, et bien qu’il ait reçu une aide importante (de l’ordre de 8 à 10 milliards de dollars) en dons et prêts à des conditions favorables, l’indicateur de la pauvreté rurale n’a pas baissé dans certaines endroits et s’est, au contraire, aggravé dans beaucoup de provinces. Selon les zones rurales, il y a entre 70% et 90% de pauvres au Congo.
Libre Afrique
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RDCongo: 13 millions de Congolais en insécurité alimentaire extrême
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